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La campagne de recrutement d’Airbus prévoit 3 500 embauches en France

Airbus confirme cette année encore sa position de leader de l’aéronautique et poursuit une vaste campagne de recrutement dans le monde. Comprenant des remplacements de départ, mais aussi des créations de postes, l’avionneur européen a déjà embauché quelque 13 000 personnes en 2022. Mais le retour des commandes d’avions et les projets à venir poussent le groupe à réitérer l’opération. Le programme d’Airbus concerne environ 3 500 embauches en France en 2023 qui bénéficieront également de la refonte historique des accords d’entreprise.
Publié le 23 mai 2023

Une production croissante et des projets qui poussent Airbus à embaucher

Pour se maintenir au rang de leader mondial et poursuivre son rythme de livraison défiant celui de son rival Boeing, le constructeur aéronautique mise sur cette campagne de recrutement afin d’accélérer la cadence de la production.

Lors de la crise sanitaire, la production des monocouloirs a en effet stagné autour de 40 appareils par mois. Mais grâce à la reprise et au retour des commandes, l’année 2022 a permis à Airbus d’assurer 661 livraisons d’avions malgré un contexte peu favorable marqué par la crise énergétique et les tensions sur les chaînes d’approvisionnement des matières premières.

Pour atteindre son objectif ambitieux de 65 appareils par mois, soit une moyenne de 780 livraisons en 2024, le groupe a annoncé dès le début de l’année 2023 son intention de procéder de nouveau au recrutement de 13 000 personnes dans le monde, parmi lesquelles 7 000 créations nettes d’emploi.

Comptant 48 000 salariés fin 2022, la branche française d’Airbus va donc s’agrandir pour accueillir 3 500 nouveaux collaborateurs. Cette répartition dans l’Hexagone prévoit que 2 300 embauches concernent les avions commerciaux, 700 les hélicoptères et 500 la défense et le spatial.

Les recrutements ne répondent pas seulement à une volonté de montée en cadence de la production. Airbus souhaite également s’engager sur le sujet de l’avion vert, notamment avec le projet de faire voler un avion commercial à hydrogène. L’intégration de nouveaux métiers liés à la décarbonation du transport aérien ou spécialisés dans le milieu digital et l’intelligence artificielle s’impose à l’avionneur.

Le projet « Reload » : une refonte significative des accords sociaux

Par ailleurs, cette phase de recrutement s’accompagne d’une refonte significative de 174 accords d’entreprise en vigueur depuis le début des années 1970. Le directeur France du service des ressources humaines d’Airbus s’exprime sur ce projet nommé « Reload »« On a négocié pendant plus de 19 mois sur les thématiques de la protection sociale, de la durée du travail, des congés, de la rémunération ».

Ces nouveaux textes signés avec trois des quatre organisations syndicales représentatives (FO, CFE-CGC et CFTC) entreront en vigueur au 1er janvier 2024, date correspondant aussi à la nouvelle convention collective de la métallurgie.

Le projet Reload vise à uniformiser les conditions de travail et les salaires pour l’ensemble des collaborateurs d’Airbus France, peu importe la division dans laquelle ils se trouvent (Avions commerciaux, Hélicoptères, Défense et Spatial).

Il s’agit notamment d’une amélioration de l’accord de santé et de prévoyance. Mais les employés d’Airbus pourront également prétendre à cinq jours supplémentaires pour l’arrivée d’un enfant ou encore « douze jours pour accompagner les salariés aidants », explique Mikaël Butterbach.

D’autre part, le temps de travail se trouve annualisé. Quant au préavis payé de départ en retraite, il passera de deux à trois mois.