Soute ou cabine : où mettre ses médicaments dans l’avion ?
Dans le cadre du transport aérien, la réglementation sur les bagages implique de nombreuses interdictions ou limitations afin d’assurer la sécurité des passagers et des membres de l’équipage. Les contrôles de sûreté permettent d’éviter que des produits de nature dangereuse ne se retrouvent à bord de l’appareil.
Entre la soute et la cabine les règles diffèrent. S’il y a plus de souplesse pour les bagages mis en soute, ce n’est pas forcément la meilleure option pour vos médicaments. En effet, la nature de vos produits de santé ne leur permet peut-être pas de supporter les conditions de voyage en soute, notamment les changements de pression et les basses températures. C’est souvent le cas des médicaments sous forme liquide. C’est donc un point à vérifier avant de préparer votre valise afin de ne pas mettre en péril l’intégrité de votre protocole de soin.
D’autre part, vous pouvez avoir besoin de vos traitements médicaux durant le voyage, d’autant plus si vous êtes sur un vol long-courrier ou si votre itinéraire comporte des escales. Dans certains cas en effet, les voyageurs ne peuvent pas se permettre d’être dépendants des aléas du transport aérien. La solution peut être de répartir les médicaments dans l’avion entre la cabine et la soute.
En règle générale, le transport de médicaments solides dans le bagage cabine ne pose pas de problème. Toutefois, si les gélules et comprimés ne sont pas réglementés, les mesures sont différentes pour les liquides.
Devez-vous emporter une ordonnance médicale ?
La réglementation aéroportuaire ainsi que les autorités nationales et internationales édictent des règles strictes qui concernent aussi les médicaments. Pour adopter les bonnes pratiques, vous pouvez vous renseigner au préalable auprès de la compagnie aérienne, mais aussi consulter le site de l'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS), ainsi que celui de France Diplomatie.
En effet, il faut savoir que certains pays assimilent des substances médicamenteuses à des stupéfiants, comme la codéine par exemple. Les psychotropes et assimilés nécessitent par ailleurs une autorisation de transport délivrée par l’Agence régionale de santé (ARS) pour circuler dans l’espace Schengen.
En sirop, en pâte ou en gel, selon votre prescription médicale, la posologie peut rapidement impliquer un dépassement des limites autorisées en cabine. Dans ce cas, que ce soit dans la soute ou à bord de l’appareil, il vaut mieux que l’ordonnance accompagne toujours les médicaments transportés en avion, d’autant plus lorsqu’ils nécessitent l’utilisation d’aiguilles, de seringues ou de stylos injecteurs.
D’autre part, évitez de placer vos médicaments dans un pilulier pour le trajet. Privilégiez une conservation dans leur emballage d’origine en laissant également la notice.
Bon à savoir : il est préférable d’emporter votre ordonnance médicale originale, non manuscrite et traduite en anglais. De même, demandez à votre médecin traitant de recourir à la dénomination commune internationale (DCI). Dans ce cas, ce n’est pas le nom de la marque du médicament qui est indiqué, mais celui de la substance active. Cette pratique facilite les contrôles douaniers et vous permet au besoin de vous rendre dans une pharmacie dans un autre pays.
4 conseils annexes pour gérer votre traitement médical en voyage
- Veillez toujours aux conditions de conservation de vos médicaments, notamment si vous voyagez dans des zones très chaudes ou au contraire dans des pays exposés au grand froid.
- Selon la durée de votre séjour et le décalage horaire associé, demandez conseils auprès de votre médecin pour savoir si vous devez changer ou conserver vos habitudes notamment en ce qui concerne les heures auxquelles prendre votre traitement.
- Il est conseillé de prévoir toujours plus que la durée stricte de votre voyage. Cette quantité supérieure vous permet en effet de faire face à tout contretemps de manière sereine.
- Si vous envisagez un voyage au long cours, vous devez adresser une demande de dérogation à l’Assurance maladie pour que la pharmacie puisse vous délivrer un nombre de boîtes supérieur aux limites habituellement autorisées. Cette demande doit être faite dans le mois qui précède votre départ au moyen d’une ordonnance comportant la mention « départ à l'étranger - accord délivrance pour xx mois ».